fait partie des arts martiaux japonais les plus anciens. Son apprentissage fait partie intégrante de l’éducation des samouraïs, l’ancienne caste militaire et dirigeante de la société japonaise
La création des plus anciennes écoles référencées aujourd’hui au Japon remonte au 12ème siècle, cependant c’est à partir du 17ème siècle, sous l’ère de paix instaurée par la dynastie des Tokugawa que s’est développée la majeure partie de celles pratiquées à ce jour. Parmi les plus connues, on peut notamment citer la Tenshin Shoden Katori Shinto-ryu fondée en 1447 par Iizasa Ienao, celle du Shinkage-ryu de Kamiizumi Ise-no-kami Fujiwara-no-Nobutsuna ou l’école Hyoho Niten Ichi-ryu de Musashi Miyamoto.
À la différence d’arts martiaux plus connus tels que le karaté, le judo, l’aïkido ou de son cousin moderne le kendo, le kenjutsu ne s’inscrit pas dans la famille de budo, mais dans celle de bujutsu. Il s’agit donc avant tout d’une escrime à vocation militaire.
Au sein de la plupart des écoles, l’apprentissage se fait au travers de formes codifiées appelées katas. Ces derniers ne sont pas à envisager comme des techniques figées, mais comme des outils de travail permettant de développer une large potentialité de réactions et de mouvements lors d’un affrontement.
Le Kenjutsu que nous pratiquons est le fruit d’une recherche personnelle de plus de 15 ans.
Elle met l’accent sur trois aspects de la pratique martiale:
Pour qu'un geste soit considéré comme efficace, dans le monde de l'escrime, il ne doit pas être perceptible ou anticipable par l'oeil de l'adversaire. Pour cela certains principes dans l'usage du corps, autrefois courants, dans l'entraînement des samouraïs doivent être respectés. Progressivement, grâce à la pratique d'exercices éducatifs, de nouveaux schémas d'utilisation corporelle se mettent en place permettant un usage différent et conscientisé des chaînes musculaires.
Dans ce cadre, un entraînement lent et à vitesse constante permet d'assimiler les différentes coupes, esquives, feintes et contres, tout en y appliquant les principes corporels étudiés lors des exercices éducatifs, afin de rendre chacun de ces gestes imperceptible .
Cet entraînement s'effectue sans protection, et muni d'un sabre de bois appelé bokken.
Rarement pratiquée de nos jours au sein des écoles traditionnelles, celle-ci force l'escrimeur à sortir du cadre des exercices pédagogiques pour affronter un adversaire. Il s'agit à mon sens d'un élément essentiel de la discipline. En situation de combat, les automatismes corporels que l'on cherche à effacer durant l’entraînement technique tendent à revenir. Un travail approfondi sur la gestion du temps, de l'espace, mais aussi de son propre calme est nécessaire pour être en mesure d'appliquer durant l'affrontement les principes acquis lors de la pratique des exercices pédagogiques et techniques .
L’une des spécificités de notre école , est de remplacer dans le cadre du combat , le traditionnel shinai (sabre de bambou popularisé par le kendo), par un sabre en acier dont la lame et la pointe ont été émoussées. Cette mesure permet à mon sens une pratique réaliste. Le poids et l’équilibre de l’arme nous ramenant au plus proche de l’authentique sensation d’un katana.
Le port de protection d’escrime moderne permet de pratiquer en toute sécurité.