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l'ART DU SABRE

L'escrime japonaise

La pratique de l’escrime japonaise ancienne se distingue du kendo. A l’inverse de celui-ci qui est à la fois un sport de compétition et une voie spirituelle (« do » en japonais), le kenjutsu s’inscrit dans la famille du bujutsu, autrement dit des techniques militaires anciennes.

L’entraînement au kenjutsu ne se base pas sur le développement de qualités athlétiques propres aux sportifs, mais sur celui d’autres compétences à la fois propres à l’usage d’un sabre en combat, et plus durable dans le temps puisque ne diminuant pas avec l’âge.
Parmi ces qualités essentielles, sont avant tout recherchés l’imperceptibilité du mouvement, en particulier au minimum les signaux donnés par le corps et l’esprit afin d’empêcher l’adversaire de percevoir et d’anticiper l’attaque, et l’extrême rapidité, fruit d’un geste léger et d’une suppression de tout trajet ou geste indirect entre le sabre et son objectif. L’alliance de ces compétences donne alors l’impression que le geste du sabreur « disparaît » ou qu’il est « invisible » du point de vue des arts martiaux.
En dissimulant son intention, on parvient à tromper l’adversaire et à devenir imprédictible.

Il serait néanmoins erroné de croire que l’acquisition de ce type de compétences soit possible en utilisant sa structure corporelle à la façon du commun des mortels.

Les travaux des maîtres japonais contemporains qui se sont spécialisés dans l’étude de denshos (rouleaux), textes et illustrations anciennes, permettent que les anciens samouraïs bougeaient en utilisant des principes qui leur étaient spécifiques.
Il est possible qu’au contact de la civilisation occidentale, et tout particulièrement du fait du service militaire mis en place sous la restauration Meiji, cette façon de se mouvoir ait été perdue, et remplacée par celle que nous connaissons.
Fort heureusement, des spécialistes modernes s’emploient aujourd’hui à retrouver ces compétences et à rechercher le mouvement authentique, permettant l’acquisition d’une rapidité d’exécution qu’il est impossible d’obtenir par le biais d’un entraînement sportif. . , aussi intensifier soit-il.

Parmi les éléments qui reviennent couramment, permettant de différencier le mouvement traditionnel des pratiques sportives, il est possible de citer :

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Le développement d'un geste léger

condition sine qua non à l'obtention d'un geste rapide. Les tensions alourdissent le mouvement et permettent à l'oeil aguerri de deviner comment on va bouger ; il est donc primordial pour celui qui veut  rendre  son geste  imperceptible de le minimiser et de le répartir équitablement dans son corps.

Un geste global

qui utilise l’ensemble du corps en même temps plutôt que les groupes musculaires de façon séparés et successifs.

L'absence d'appui ou de pression dans le sol

qui donne l'impression  que le corps « flotte » ou « roule » au dessus du sol sans que le poids ne soit transféré sur l'une ou l'autre des jambes. En combat, il est beaucoup plus difficile d'anticiper le mouvement d'un adversaire si on ne le voit pas donner d'impulsion avec une jambe particulière au moment d'attaquer.

L'absence de rotation des hanches

Les hanches ne sont pas utilisées comme moteur du mouvement. A l'inverse de nombre de pratiques sportives telles que les boxes occidentales et sud-est asiatiques où elles sont utilisées pour assurer la puissance des coups, les

La tenue du sabre

La trajectoire du sabre est guidé, non par la force des bras, mais par le centre. L'arme est tenu avec le plus de legereté possible.

Le mouvement minimum

Un important travail autour du centre et des lignes directrices qui minimise le temps et les efforts nécessaires pour atteindre l'adversaire, ainsi que ses possibilités de percevoir l'attaque et sa réaction